A côté des Grandes Régions et Métropoles, l’ambition aujourd’hui est d’œuvrer à un aménagement concerté et équilibré des Territoires.

LES ENJEUX

La France ne peut pas tout miser sur le développement de grandes métropoles. Nos territoires ruraux ou périurbains regorgent de richesses et deviennent des lieux de vie de plus en plus prisés par les travailleurs des grandes villes qui, avec les moyens numériques et le développement du télétravail, s’y installent de plus en plus. Selon une enquête réalisée par Familles Rurales, 84% des français considèrent la vie à la campagne comme un modèle idéal de vie, alors que les territoires ruraux sont classés en tête des « territoires délaissés » avant même la « France des banlieues ». Seuls 19% aspirent à une vie totalement urbaine.

  • 51% des ruraux estiment que le monde rural est « abandonné ».
  • Le sentiment d’abandon est beaucoup plus fort parmi les ruraux qui déclarent ne pas avoir accès à des services publics locaux (64% d’entre eux voient le monde rural comme « abandonné »), que parmi ceux qui déclarent y avoir accès (47% considèrent le monde rural « abandonné »).
  • 57% des ruraux estiment que leur commune ne bénéficie pas de l’action des pouvoirs publics, contre une moyenne de 36% parmi les Français.
  • 56% des ruraux sont pessimistes au sujet de leur avenir contre 49% des Français.

Et pourtant Seuls 5% des ruraux déclarent vouloir quitter le monde rural.

Aux yeux des Français, l’installation de nouveaux habitants en milieu rural est avant tout conditionnée par la présence de services publics (70% des citations), suivie d’une offre d’emplois et de transports suffisante (62% et 54% des citations).

Les ruraux quant à eux attendent en priorité que les pouvoirs publics agissent en milieu rural contre la désertification médicale (51% des citations), pour la présence de services publics (30% des citations) et de commerces (28%). Viennent ensuite l’action en faveur de l’installation d’entreprises (26%) ou pour l’amélioration de l’accès à internet (24%).

C’est dans ce contexte que notre mouvement « Esprit Libre » entend dégager des orientations permettant de mettre en avant les richesses de nos territoires, de permettre aux familles d’y vivre, et d’autre à s’y installer, dans une cohérence d’ensemble que nous souhaitons avoir pour proposer une ère nouvelle, d’autres diraient, un nouveau monde.

QUELQUES ORIENTATIONS 

Esprit Libre souhaite valoriser les richesses et potentiels qui existent dans nos territoires (humains, naturels, économiques, culturels, sportifs…  mais aussi œuvrer pour la sauvegarde des savoirs faires et du patrimoine remarquable. Cela dépendra bien entendu de la mobilisation de tous les acteurs et de leur capacité à inventer ensemble des solutions nouvelles aux enjeux du développement territorial.

S’appuyant sur ces richesses, l’innovation doit concerner tous les domaines : de la santé, des services à la personne, de l’économie de demain dans l’économie circulaire, les circuits courts de production agricole, la transformation alimentaire, les énergies renouvelables, la relocalisation artisanale ou industrielle, la création artistique et le spectacle vivant, le tourisme etc. …

Souvent les projets ne voient pas le jour faute de catalyseur, de synergie nécessaire entre les différents acteurs, mais aussi par manque de confiance.

Mais l’attractivité d’un territoire dépend aussi de l’encadrement fixé par l’Etat de l’accessibilité au logement et à la propriété, à la santé (désertification médicale), du niveau de service public, de commerces, de l’offre de transport, de l’accès à internet et à la téléphonie, du niveau des offres d’emplois.

Il y a donc une nouvelle dynamique à impulser au sein même des territoires pour la mise en mouvement de leurs richesses et talents, mais aussi un autre accompagnement de l’Etat qui nécessite un redéploiement et un renfort du service public au soutien des projets locaux de vie meilleure. Une nouvelle organisation présentielle des services de l’Etat dans les territoires s’impose donc.

Enfin, l’un des enjeux « d’égalité » pour les Territoires est identifié avec l’accès stabilisé au numérique. Nous ne sommes pas favorable à la surenchère que se livrent les fournisseurs d’accès qui plaident pour le développement de la 5G. Déjà stabiliser le réseau pour obtenir sans coupure la 3G voire la 4G reste la revendication en terme d’égalité d’accès à un service public, celui du numérique. Il s’agit bien entendu d’un enjeu d’attractivité économique, mais pas seulement. L’accès au numérique concerne aussi les autres services publics et notamment celui de la santé. Les zones grises et les zones blanches sont très mal vécues par les citoyens et renforcent le sentiment d’abandon des populations.

QUELQUES ACTIONS 

  • Soutenir et dupliquer les projets de start-up de territoires : http://startupdeterritoire.fr/
  • Parallèlement, soutenir dans tous les territoires les initiatives que se sont développées au cours des dernières années sous le label « territoires zéro chômeur de longue durée » : https://www.tzcld.fr/
  • Favoriser la création d’entreprises de territoire à travers le soutien aux Sociétés Coopératives https://youtu.be/4QhR_wM0MXk ce statut d’entreprise à but non lucratif peuvent aussi se développer autour d’objet sociaux d’intérêts collectifs comme la santé, l’environnement, les énergies, la culture.
  • Renforcer un accès stabilisé au numérique (3 et 4G)
  • Encadrer les prix des loyers et de l’immobilier sur tous les territoires de France
  • Renationaliser la solidarité nationale qui doit être la même partout en France quel que soit son lieu d’habitation
  • Imposer dans les contrats plans état-régions un développement de l’offre de transport des personnes par train et bus, mais également la construction d’un véritable réseau national de ferroutage des marchandises par voie ferré, avec des hubs routiers et fluviaux, pour limiter la multiplication des transports routiers qui se sont accrus ces dernières années avec les achats réalisés sur Internet.

COMMENT ?

  • Lancement de réformes législatives pour mettre en oeuve les orietations ci-dessus
  • Réorganisation et renfort de la présence des services de l’Etat dans les territoires
  • Réorientation des aides publiques pour soutenir les orientations et actions nouvelles proposées plus haut