Du producteur au consommateur, l’idée est avant tout de lutter contre la « mal bouffe » et de faire de l’aliment le premier des médicaments

LES ENJEUX

Du producteur au consommateur, ce thème des « circuits courts » s’est développé à partir des années 1970. L’objectif principal est la lutte contre la « mal bouffe » en conjuguant la tradition et le savoir-faire avec le bon goût authentique des aliments et leur qualité nutritive.

Avec les circuits courts, l’un des enjeux reste l’autosuffisance alimentaire des territoires. L’objectif premiers est que les rencontres entre producteurs et consommateurs s’organisent autour de produits de qualité au meilleur prix pour tous. En effet, ce modèle économique vise à améliorer le niveau de revenu du producteur, sans pénaliser le consommateur, du fait de la disparition des nombreux intermédiaires. Les achats réalisés via les circuits courts représentent environ 7% des courses alimentaires. Les marges de progression sont donc importantes.

Le développement des circuits courts sur les territoires est un vecteur également de santé publique (sécurité alimentaire) : ceux qui les fréquentent n’ont pas vu passer les crises comme celle par exemple de la vache folle. La transparence sur la traçabilité des produits est nettement plus aisée à assurer au sein des circuits courts.

Les circuits courts sont aussi un vecteur de développement économique local, mais aussi d’insertion. Les jardins de Cocagne qui sont de véritables exploitations maraîchères, en sont la preuve vivante en donnant une seconde chance à des femmes et des hommes de tout âge, en situation précaire, de se tourner vers un métier d’avenir qu’est celui d’exploitant agricole. Ici ce sont des réseaux d’adhérents-consommateurs qui se sont créés pour accéder à des légumes de qualité soumis au cahier des charges de l’Agriculture Biologique.

QUELQUES ORIENTATIONS

Véritable vecteur de développement économique territorial, les circuits courts ouvre la voie d’un modèle imprégné de résilience territoriale qu’il faut promouvoir à un moment ou le consommateur citoyen devient plus attentif à l’impact économique de ses achats.

Les collectivités territoriales doivent continuer à encourager les circuits courts, notamment par l’intermédiaire des cantines scolaires.

Avec les circuits courts, le thème de la mobilité choisie et non subie, est au cœur de nos orientations. La mobilité la moins polluante, la moins couteuse, la moins fatigante, est celle que l’on ne subit pas. Aussi, le soutien au développement de relais d’entreprise apparaît indispensable. Cette innovation organisationnelle au service d’un maillage territorial, a émergé ces dernières années et mérite d’être soutenue.

Avec les circuits courts, de nouvelles filières agricoles, mais également de production d’énergie ou encore de prévention de la santé, peuvent voir le jour pour permettre de soutenir et relancer l’emploi dans les territoires.

QUELQUES PROPOSITIONS

  • Promouvoir les circuits courts, par le développement d’une agriculture de proximité, de l’artisanat des métiers de bouche, et le renforcement d’une économie locale (restauration scolaire, hors domicile…)
  • Soutenir la mise en réseau des acteurs notamment via des plateformes numériques, mais aussi par l’intermédiaire d’évènements territoriaux (comme par exemple de ferme en ferme) permettant aux consommateurs d’aller à la rencontre de leurs producteurs
  • Soutenir le développement territorial de nouvelles filières agricoles, de production d’énergie, de prévention santé
  • Soutenir le développement des relais d’entreprises, véritables acteurs du rééquilibrage territorial pour une meilleure qualité de vie
  • Soutenir la construction de logements dans les territoires pour rapprocher l’habitat de l’emploi

COMMENT ?

  • Engager les réformes législatives et réglementaires pour atteindre les orientations définies plus haut
  • Réorienter les aides publiques à la mise en œuvre de ses orientations